top of page
IMG_2652 (1).jpg
IMG_8229.JPG
IMG_2652.jpg

Démarche artistique

Depuis quelque temps, on sent une vague de changement envers l’environnement. Les jeunes sortent dans les rues et essayent de changer les choses. Ce mouvement m’imprègne au plus profond de mon être. J’essaye de faire voir la beauté du monde vivant. Je m’inspire des relations inter espèces.

 

Dans mon œuvre, mycélium, on peut voir des rondins de bois déposés les uns par-dessus les autres de façon à former une courbe ressemblant à une colonne vertébrale humaine. Entre chacun d’eux, nous pouvons voir des goujons de bois peint en noir. Ces goujons forment une suite ressemblant à une moelle épinière. Sur les murs et le plancher se dévoile un fond rempli de formes organiques. Des teintes de vert, bleu, jaune et mauve se cachent un peu partout dans ce tapis organique. On peut voir des formes rappelant des cellules et des microbes. Des filaments et des embranchements se développent, des rondins de bois jusqu’au bout des murs. On dirait que l’œuvre se répand et est vivante. On voit que la peinture, la sculpture et le dessin sont liés ensemble par l’harmonie de la palette de couleurs (couleurs complémentaires comme le vert bleu avec le jaune orangé caché dans le bois) ainsi que les formes organiques se répétant à de nombreuses places. Le bois rappelle le lien avec la forêt, et la colle chaude est un matériel filamenteux rappelant le mycélium. J’ai déconstruit notre façon de voir les arbres et notre façon de voir la nature.

 

J’ai choisi de représenter du mycélium, car c’est la partie du champignon qu’on ne voit pas. Il peut faire plusieurs kilomètres de distance sous terre. Les champignons tels qu’on le connaît sont appelés carpophore et ne sont seulement que la partie reproductrice de l’organisme. De plus, plusieurs champignons font de la symbiose avec les arbres. L’arbre et le champignon se connectent l’un à l’autre et s’aident mutuellement avec des échanges de nutriments. Cet aspect de symbiose cachée me fascine. L’idée que pendant une marche en forêt on peut voir le même être vivant connecté un peu partout m’impressionne. C’est comme si toutes les vies autour de nous sont reliées les unes aux autres. Les ramifications du mycélium me rappellent les nerfs et les neurones d’un être humain. Je voulais montrer la relation que l’homme devrait avoir avec son environnement. Je me suis dit que nous devrions revenir à nos sources et nous reconnecter avec ce qui nous entoure. Revoir les priorités humaines. Je me suis imaginé alors, si le mycélium se reliait à nous, à nos nerfs ou notre moelle, ce que nous deviendrions. J’ai voulu montrer le sentiment que serait celui de l’homme d’être lié, tel un arbre à ce tapis vivant et ainsi devenir un seul territoire commun, à la fois géographique et psychologique. Nous deviendrions une énergie commune.

 

Dans la plupart de mes œuvres, j’intègre des thèmes axés sur l’écologie comme la biologie, la symbiose inter espèces, la culture de la viande, la nature dans la vie quotidienne des gens, etc.  D’un point de vue iconographique, on peut voir un lien avec Maxence Martin, qui fait des symphonies musicales avec les bruits de la forêt. Il me rappelle ma démarche artistique puisqu’il essaye de montrer la beauté, selon lui, de la nature. J’essaye de montrer la beauté de la nature dans ses ressemblances avec l’humain. L’artiste Bordelo II m’inspire puisque celui-ci fait des œuvres dites «écologiques». Il fait ses Big trash animals avec des déchets qu’il trouve sur place. dans mes œuvres j’intègre des matériaux recyclés, ou bien il y a présence d’un thème par rapport à l’écologie. J’essaye de faire réfléchir  l’homme sur son existence et ses impacts, sur l’injustice qu’il crée pour les espèces, qu’elles soient différentes ou non de lui. L’artiste Ekaterina sky est une artiste pour laquelle j’affectionne grandement son travail puisqu’elle se donne le titre de «wildlife conservation artist». De plus, l’artiste Patrick Coutu m’inspire puisque celui-ci exploite les sciences comme moyen artistique. Il cherche aussi à créer de nouveaux paysages ou bien des fragments de ceux-ci. Mes œuvres touchent des courants comme l’art écologique et l’art engagé.

 

Chaque œuvre possède des textures et des couleurs rappelant la nature. Il y a une large palette de vert et de jaune se répartissant dans les œuvres. Les textures peuvent être associées à des veinures, des bulbes ainsi que toutes sortes de formes organiques. La peinture est souvent appliquée afin de créer des effets de transparence et de liquide.

 

Mycélium rejoint donc cette démarche recherchant à rapprocher humain et nature. La fusion d’une colonne avec un arbre permet de faire ce lien physique. Les nervures au sol et aux murs ainsi que les couleurs rappellent la continuité de mes œuvres.

 

 L’homme a souvent tendance à se sentir supérieur rapidement. Or, biologiquement, nous sommes tellement moins impressionnants qu’un «simple» champignon (comme dirait l’homme). Prenons exemple sur ce qui nous entoure.

Rose-Marie Roy

Mycélium

© Rose-Marie Roy.
Créé avec Wix.com

  • Facebook
  • Instagram
bottom of page